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L’infidélité est mal.

Publié par Christian Caleb DOUMATEY le

Infidélité

L’éducation africaine enseigne aux femmes à être de bonnes épouses vertueuses. Elle enseigne aux hommes le devoir de subvenir aux besoins du foyer et à être un mâle en puissance instaurant ainsi la course aux conquêtes amoureuses et l’infidélité comme des signes de virilité masculine. Est-ce normal de briser le cœur de la personne qu’on prétend aimer pour montrer qu’on est un homme ?

L’infidélité est un choix

Dans la vie de tous les jours, nous sommes tous confrontés à des situations qui éprouvent nos engagements. Ce peut être une personne que nous trouvons physiquement à notre goût, un individu dont la personnalité nous séduit au plus haut point ou encore une personne à qui nous plaisons et qui n’hésite pas à le faire savoir très clairement. Toutes ces situations surviennent chaque jour. Ce n’est pas encore de l’infidélité. Le mal commence dès le moment où on commence par envisager céder à la tentation d’être avec la personne qui nous plait ou à qui nous plaisons.

Nous sommes maitres de nos pensées. La chose à laquelle on évite de penser le plus, c’est bien l’idée de notre propre mort. Si par hasard, cette pensée nous vient en tête, on réussit très rapidement à penser à autre chose. Nous avons donc le pouvoir de décider ce à quoi nous voulons penser. 

 Si vous êtes une personne sérieuse, responsable, mature et consciente de l’implication de ses engagements, vous trouverez la force d’éloigner la pensée d’explorer d’autres horizons quand vous êtes en couple et ce, même si la tentation est très forte.

Être infidèle, c’est se manquer de respect à soi.

Au début de toute la relation, on s’entend sur le fait que c’est une relation exclusive en d’autres termes, chacun n’aura plus ce type de relation avec aucune autre personne. Même si ce n’est pas clairement dit, c’est tout au moins sous-entendu et chacun y consent. La preuve en est qu’on se sent trahi quand le partenaire à une autre relation.

Être infidèle, revient simplement à ne pas se prendre au sérieux soi-même. Cela revient juste à montrer que sa propre parole donnée n’a aucune valeur et qu’on a, soi-même aucun scrupule à bafouer ce qu’on a, soi-même, promis. Avant d’inspirer le respect d’une personne et la considération de son partenaire, il faut d’abord se respecter soi-même. C’est ainsi qu’on montre qu’on est respectable. Être fidèle, c’est se respecter et donner une raison à votre partenaire de vous respecter.

La bêtise de la société

standing ovation pour l'infidélité

Le discours auquel tout le monde s’accommode aujourd’hui est que les hommes sont infidèles par nature. Mais dans le fond, est-ce vrai ? Jean Jacques ROUSSEAU dit « l’Homme nait bon, c’est la société qui le corrompt ». Dans la plupart des sociétés africaines, l’enfant mâle est mis sur un piédestal en raison de son droit à l’héritage et à être le chef de la famille. Qui oserait contredire un chef aussi petit soit-il ?

Ainsi très tôt, les femmes ont appris à se taire sur les bassesses commises par ceux qui sont censés être au-dessus d’elle et les protéger. Personne ne pouvant dire que quoi ce soit, l’infidélité a été érigée en norme. Un homme qui ne collectionne pas les conquêtes, n’est pas un vrai homme. La société a ancré cette sottise dans la tête des jeunes de génération en génération.

Dans un contexte social, personne n’est capable de dire quand, comment et pourquoi l’infidélité est capable d’épanouir durablement l’homme ou la femme infidèle, la personne qui est cocue et la personne avec qui l’infidélité a été commise. Bien au contraire, l’infidèle dilapide son revenu dans deux relations alors qu’il pourrait faire des économies, investir et rentabiliser son investissement. La personne cocufiée se sent trahie, perd confiance et foi en son partenaire et devient paranoïaque à force d’être sur le qui-vive. La personne avec qui l’infidélité est commise, est usée et abusée dans tous les sens du terme pour finalement être jetée. Finalement quel bénéfice, y a-t-il dans l’infidélité à part le plaisir du moment ?

Le pardon de l’infidélité

La douleur qu’une femme ressent quand elle a été trompée est la même que l’homme ressent en de pareilles circonstances. Mais pourtant la société estime que la femme devrait mettre de côté sa douleur, pardonner à son homme et reprendre le cours de sa vie comme si de rien n’était. Dans le même temps, quand la femme est infidèle, elle est traitée de salope, et de tous les noms d’oiseaux connus.

Elle est répudiée comme une malpropre pendant que l’homme est félicité pour avoir enrichi son tableau de chasse. Et pourtant l’homme comme la femme, face à l’infidélité, ressent une trahison de son amour, un abus de sa confiance, une trahison des engagements mutuellement pris. La douleur de la femme, aussi intense soit-elle, aurait-elle moins d’importance face à celle que ressent l’homme ?

Si les hommes sont capables d’espérer le pardon de leur compagne quand ils sont infidèles, ils devraient aussi être capables de pardonner quand celles-ci sont infidèles. Si l’idée de pardonner une infidélité est clairement insupportable pour les hommes, ils devraient éviter de faire subir aux femmes ce qu’ils ne sont pas capables de supporter.

Être infidèle est un choix, égoïste qui plus est. C’est sacrifier son temps, son énergie, son argent et ses ressources pour un plaisir dont on est conscient de la courte durée. Malheureusement la société fait un jugement de deux poids et deux mesures de l’infidélité, félicitant l’homme fautif et crucifiant la femme fautive. Vous avez le pouvoir d’être plus intelligent que la bêtise de la société en décidant d’être une personne fidèle. Vous n’avez pas besoin d’être un « vrai homme », soyez juste l’Homme de votre partenaire. Vous avez juste besoin d’être la femme de votre homme. C’est largement suffisant.

Christian Caleb DOUMATEY

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